Les symptômes

Le cœur n’est pas capable de pomper assez de sang pour répondre aux besoins en oxygène et en éléments nutritifs.

Parmi les symptômes on retrouve : la fatigue, la perte d’énergie, la difficulté à dormir, la difficulté à se concentrer, des essoufflements provoqués par des efforts de moins en moins importants, une respiration courte et sifflante (la difficulté à respirer s’accentue en position couchée), de la toux, de la difficulté à respirer la nuit, appétit diminué, sensation de gonflement dans l’abdomen, le gain de poids en raison de la rétention d’eau, la difficulté à uriner, des enflures (œdèmes) aux chevilles et aux jambes.

Les particularités de l’insuffisance cardiaque gauche sont des difficultés respiratoires prononcées, étant donné l’accumulation de fluides dans les poumons.

Les particularités de l’insuffisance cardiaque droite sont l’enflure des jambes et des chevilles, une sensation de lourdeur plus prononcée (gonflement de l’abdomen), des problèmes digestifs et une atteinte du foie.

Personnes à risque

Les personnes ayant des troubles coronariens (angine de poitrine, infarctus du myocarde) ou de l’arythmie cardiaque sont les plus à risque. Environ 40% des personnes ayant subi un infarctus du myocarde sont atteintes d’insuffisance cardiaque. Ce risque diminue avec la prise en charge précoce de l’infarctus.

Les personnes nées avec une malformation cardiaque congénitale qui affecte la fonction contractile de l’un ou l’autre des ventricules du cœur.
Les personnes ayant des problèmes de valves cardiaques.
Les personnes atteintes d’une maladie pulmonaire chronique (bronchite chronique, emphysème).

Facteurs de risque

Les facteurs les plus importants sont : l’hypertension, le tabagisme, l’hyperlipidémie. D’autres facteurs s’ajoutent : l’obésité, l’inactivité physique, une alimentation riche en sel, le diabète, le syndrome métabolique, l’hyperthyroïdie non traitée, une anémie grave et l’abus d’alcool.

Prévention

Il s’agit de réduire les facteurs de risque (hypertension, troubles coronariens, hyperlipidémie et le tabagisme) et de consulter régulièrement son médecin pour un bilan de santé.

Complications

Elles varient selon l’état de santé de la personne, son âge, la cause de l’insuffisance cardiaque ainsi que sa gravité. Non traitée, l’insuffisance cardiaque peut causer de l’arythmie. L’œdème pulmonaire, en congestionnant les poumons, peut être mortel s’il est trop important. De son côté, l’accumulation de fluides dans les jambes peut endommager la peau et les tissus sous-jacents. De plus, le risque est accru qu’in caillot sanguin se forme dans les veines et obstrue l’artère pulmonaire (embolie pulmonaire). Enfin, l’insuffisance cardiaque, lorsqu’elle n’est pas traitée, risque fort d’endommager des organes, comme le foie et les reins.

Mesures pour prévenir les complications

Consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes. Un diagnostic précoce et un bon suivi médical contribuent à ralentir la progression de la maladie et à réduire les complications.

Mesures pour prévenir l’aggravation

Une approche globale, inclue les médicaments au besoin, la modification alimentaire et l’activité physique, permet de ralentir la progression de la maladie. En outre, éviter les facteurs suivants, qui accentuent les symptômes : une alimentation trop riche en sel, la consommation excessive de liquide, la prise de médicaments qui causent la rétention d’eau et de sel (anti-inflammatoires). Puisque les infections qui touchent les voies respiratoires aggravent les symptômes d’insuffisance cardiaque, la vaccination contre la grippe et contre le pneumocoque est recommandée.

Classification internationale de l’insuffisance cardiaque

L’Association cardiologique américaine de New-York (“NYHA” aux USA) a établi des critères pour chiffrer l’importance du handicap et la nature des traitements correspondant aux patients souffrant d’insuffisance cardiaque

Il y a quatre classes de capacité fonctionnelle ou invalidité :

  • Classe I (légère) : pas de limitation de l’activité physique. L’activité physique habituelle n’engendre pas de fatigue exagérée, de palpitations, de dyspnée ni de douleurs angineuses. Aucun essoufflement anormal au moindre effort, ni de fatigue dans la vie courante.
  • Classe II (légère) : limitation modérée de l’activité physique. Absence de symptôme au repos, mais l’activité physique modérée entraîne fatigue, palpitation, dyspnée ou douleur angineuse.
  • Classe III (modérée) : limitation marquée de l’activité physique. Absence au repos de symptômes, mais une activité physique inférieure à la normale entraîne fatigue, palpitations, dyspnée ou douleurs angineuses.
  • Classe IV (grave) : impossibilité d’effectuer toute activité physique sans gêne. Les symptômes d’insuffisance cardiaque ou d’angor se manifestent même au repos. La gêne est augmentée par toute activité physique.